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Grâce à l'héritage d'une tante, Marie de Kerstrat fait construire une propriété en bordure de l'estuaire de Pont l'Abbé ; cette propriété destinée à une riche clientèle va devenir un petit village de vacances ; il y aura 4 villas, un étang, un moulin à marée, le tout idéalement situé avec vue sur mer. Et Il y aura également des animations et des distractions.

En 1897, elle abandonne tout et part à Paris avec son fils Henry. Ils achètent là-bas un appareil-lumière ainsi que quelques rares films. Ils partent pour le Québec avec l'intention de faire connaître le cinématographe aux Québécois. Puis au fil des semaines, au fil des mois, ils vont de ville en ville. "L'historiographe" (nom qu'ils ont donné à leur appareil) projette des films muets courts de 1min30 qui séduisent l'Amérique, le Canada, les Bermudes et aussi la France.
Mais la concurrence est rude et de plus en plus de salles cinématographiques s'ouvrent un peu partout. En 1913, Marie et Henry tentent d'ouvrir aux Bermudes, une salle de projection ainsi qu'un lieu de villégiature ressemblant à celui de Pont l'Abbé.

Malheureusement, ils reviennent en France ruinés. En 1914, ils s'installent à Saint Malo où ils ouvrent une salle "Le St Pierrais".

Marie de Kerstrat décède le 20 décembre 1920 à Pont L'abbé, son fils Henry Grandsaignes d'Hauterive décède le 28 septembre 1929 à Paris
  
                                   
                            Henry Grandsaignes d'Hauterive


Sources :
"Marie de Kerstrat, l'aristocrate du cinématographe", Serge Duigou, Éditions Ressac, 1987.
http://pharouest.ac-rennes.fr/e290062K/projets/kerstrate/pagedegarde/accueil_kerstrat.htm
http://www.cinematheque-bretagne.fr/dossiers/Bretagne_et_Cinema/index.php?id=3&id2=1&page=4