De Kerézec à Kerad’hoc…(Coray en 1946)  

 

Coray, son église

Une « fermette » perdue dans la campagne, au milieu des champs … Des bâtiments en ruine, une maison, aux murs étayés par des troncs d’arbre, pour les empêcher de s’écrouler … C’est le  cadre où j’ai vécu les trois premières années de ma vie …

 

L’ancienne ferme, à Kerezec Vihan …

La seconde guerre mondiale venait de se terminer, la France se relevait « non sans peine » de l’occupation et dans nos campagnes la vie reprenait, l’espoir renaissait, d’autant que le prix des produits agricoles s’améliorait considérablement …  Pour exemple : un agriculteur voisin de mes parents, qui avait trois ouvriers agricole et une servante à son service, leur paya leur salaires,  (annuel à l’époque), avec le prix de vente d’un poulain …

C’est alors que mes parents décidèrent de « déplacer » l’ensemble de la ferme, à cinq cent mètres de là, en bordure de la départementale, conduisant du bourg de Coray à Quimper et ce ne fut pas une mince affaire …

Au mois de mai 1946, nous quittions la « masure » de Kerézec, avec tous nos biens (je me souviens encore, d’un ami de mes parents, avec autour du cou, les chapelets de saucisses, tout en poussant une charrette, emplie de meubles et de vaisselle), pour aménager chez un couple de voisins, déjà âgés, qui avaient eu la bonté de nous prêter un bout de leur maison d’habitation : nous vivions à quatre (mes parents, ma sœur et moi) dans une seule pièce…

Au bout de six mois (au mois de novembre de la même année), nous aménagions dans une maison « flambant » neuve, entièrement construite avec les pierres émanant de la démolition des anciens bâtiments que nous avions « déserté »  au mois de mai … (Deux chantiers menés parallèlement, pour la bonne cause) …

 

La maison neuve en 1946 (photo d’époque).

Kerad’hoc (aujourd’hui) photo ci-dessus, est aménagé en quatre gites de vacances et accueille de nombreux estivants, venant chercher la tranquillité de la Bretagne …