Deux femmes, deux cousines, deux destins identiques : les geôles de Vannes… (1ère partie)
Yvon LE MEVELLEC x Jeanne LE COROLLER |
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Guillaume LE MEVELLEC x Marie AUFFRET |
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Guillaume MEVELLEC x Jeanne LE FEBURE 1627-1957 |
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André MEVELLEC 1661-1736 x Marguerite CADOUDAL 1655-1728 |
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Francois Augustin MEVELLEC 1688-1742 x Marie LE GUIADER 1689-1731/ |
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Pierre LE MEVELLEC 1713- x Marie MICHELET |
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Pierre Julien LE MEVELLEC 1735- |
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Louise LE MEVELLEC 1758- |
Catherine LE MEVELLEC 1769-1811/ |
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Marie LE MEVELLEC 1794-/1844 |
Francois LE MEVELLEC 1791-1826 |
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Marie Catherine Louise LE ROY 1826-1858 |
Marie Catherine LE MEVELLEC 1812-1863 |
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Marie Catherine…
Marie Catherine MEVELLEC naît au bourg de Briec le 28/09/1812 de François et de Anne Le Bras.
François MEVELLEC est cultivateur à la naissance de sa fille et tailleur d’habit lors de son propre décès le 18/10/1826 au bourg de Briec.
Il est à l’origine d’une grande famille de tailleurs d’habits installée au bourg : son fils Mathias (1819-1865), sa petite fille Marie Louise (1846- ?) couturière et le mari de cette dernière, François JEZEQUEL (1846-1906) également tailleur d’habits.
Marie Catherine se marie le 6 février 1831 avec Corentin Péron.
Corentin Péron est menuisier à Gurvalé, fils de Corentin et de Marie Rolland. Ces derniers décèdent à l’hospice de Quimper (aujourd’hui l’hôpital Gourmelen), d’abord Marie le 23/02/1818 et Corentin un mois plus tard, le 27/03/1818.
Les anciens bâtiments de l'hôpital Gourmelen à Quimper |
Marie Catherine MEVELLEC et Corentin PERON ont 2 enfants :
- François mort-né (03/06/1833)
- Mathias né le 06/11/1834 au bourg de Briec.
Malheureusement, Corentin décède le 22/07/1836 à Gurvalé, Marie Catherine se retrouve alors seule pour élever son fils.
On la retrouve avec son fils, vivant en 1836 dans sa maison à Gurvalé ; En 1841, elle habite chez son frère Mathias et sa femme et en 1846, à Kérampéoch chez sa belle-sœur Anne PERON et le fils de celle-ci, Jean NEDELEC.
Qu’a-t-il bien pu se passer pour qu’en 1847, elle soit condamnée à 6 mois de prison pour vol ? Mystère !
Le 22 avril 1847, le verdict tombe : 6 mois de prison pour « vol d’un tapis dans une chapelle à Quimper » ; la voici donc mise au ban de la société…
Photo AD Pierrick CHUTO |
Et sa dérive ne fait que commencer…
Le 24 février 1848, 11 mois de prison pour « vagabondage, mendicité, et vol d’effets mobiliers »
Le 30 janvier 1852, dite sans profession ni domicile fixe, elle est emprisonnée pour « vagabondage et vol de tapis dans une église à St Evarzec, récidive »
Elle écope de 5 ans de prison, 5 ans de surveillance et les frais…
Le 28 juin 1857, 9 mois de prison pour « rupture de ban », elle est dite « en surveillance » à Briec
Le 16 mai 1861, 2 ans de prison pour « rupture de ban ».
Le 12 avril 1863, Marie Catherine décède en prison à Vannes, rue d’Auray. En sont témoins « le gardien ordinaire de la maison centrale » et l’huissier de la mairie.
La porte Prison à Vannes |
Son fils Mathias aura sans doute écho de sa dérive, puisqu'en 1851 il est domestique au Buzudic chez Marie Jeanne LE CORRE veuve MADEC, et en 1856 il est domestique à Nénez chez Jean GUYADER et Catherine L'HARDIAGON.
Devenu militaire, Mathias fait partie du 3ème régiment d’infanterie de marine et en 1857, le régiment est basé à Rochefort.
En 1858 à Saigon, eut lieu un massacre de missionnaires français ; Napoléon III envoya alors une flotte française (le 3ème rima en faisait partie) prendre d’assaut Saigon et sa province.
Le traité de Saigon validera l’acquisition des provinces méridionales le 5 juin 1862. Ces provinces formeront la Cochinchine.
Prise de Saigon par le vice-amiral Rigault de Genouilly le 17 février 1859 |
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Prise de Saigon par le corps expéditionnaire franco-espagnol (17 février 1859) |
Mathias PERON décède à l’hôpital militaire de Saigon le 19 septembre 1865. Il n’a que 30 ans.
Nb les 2 articles sur les cousines n'auraient pas pu être faits sans la découverte par Pierrick CHUTO des condamnations, découvertes faites aux Archives départementales. Merci à lui !